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Association des descendants
de Paul Vachon
(familles Vachon et Pomerleau)
Les noms
Les noms que nous portons remontent bien loin dans l'histoire. Chez les Romains, on trouvait le prénom, le nom et le surnom. Les invasions barbares et l'avènement du christianisme firent disparaître ce système. Seul survivant, le prénom. Le christianisme voulait s'opposer ainsi au paganisme romain et souligner l'entrée de la personne dans sa nouvelle famille spirituelle. Nous sommes entre les IVe et Xe siècles. On fit appel aux noms de saints et de martyrs. De plus, dans la tradition germanique très répandue en Europe, l'individu n'était qu'un membre parmi d'autres d'un clan. L'important était qu'il se reconnaisse dans son clan. Et les prénoms d'origine germanique s'ajoutèrent aux autres.
Mais la transmission héréditaire et la progression démographique appauvrirent la quantité de prénoms disponibles. Et voilà qu'entre le Xe et le XIIIe siècles, le prénom se trouva un copain, le nom. C'est l'époque de la progression de l'individualisme. Même si ce surnom n'était pas obligatoire, il a traversé les siècles pour devenir ce que nous appelons le nom de famille ou patronyme dont l'usage deviendra héréditaire entre les XIIIe et XIVe siècles. En fait, l'ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539 décréta que désormais, les nouveau-nés seraient « baptisés sous le nom de leur père».
Il y a plusieurs types de surnoms. Par exemple, l'adjonction du nom du père à celui de l'enfant peut donner Jean-Pierre, signifiant Jean fils de Pierre, phénomène qu'on retrouve dans plusieurs pays. Johnson chez les Anglais, MacDonald chez les Écossais, Fitzpatrick chez les Anglo-normands et Petropoulos chez les Grecs. L'évolution linguistique, les diminutifs, contribuèrent aux résultats que nous connaissons aujourd'hui. Ainsi, Simon devint Sommonot, puis Notin. S'ajoutent les caractéristiques physiques (Leroux), morales (Lebon), des métiers (Boulanger), des charges (Sénéchal), de position sociale ou familiale (Laîné), de lieu (Langlois), d'objet (Martel). Comme ces surnoms n'étaient pas choisis par des porteurs mais attribués, ils étaient souvent empreints de malice. Il n'y a pas de patronymes plus anciens ou moins anciens. Tous remontent aux XIIe et XIIIe siècles. La grande peste noire du XIVe siècle, qui élimina le quart de la population européenne, fit disparaître aussi beaucoup de patronymes.
Comptons-nous chanceux, le nôtre a survécu. Si les patronymes remontent tous aux XIIe et XIIIe siècles, quel âge a vraiment le nôtre ? N'oublions pas qu'en ce domaine comme dans tant d'autres, il n'y a pas de génération spontanée.
Texte de Daniel Pomerleau