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Association des descendants
de Paul Vachon
(familles Vachon et Pomerleau)
Septième génération : Eugène et Eugénie
En 1863, Eugène Vachon, jeune homme alors âgé de 23 ans, obtint la concession d'un lot plus tard identifié no 1241 du cadastre officiel de la paroisse de Saint-Joseph. Comme la plupart de ses ancêtres, il sera cultivateur, mais devra d'abord défricher une terre en bois debout. Cette année-là, ses frères et lui quittent régulièrement, à pied, leur domicile du Rang de l'Assomption pour se rendre à travers champs sur sa terre du Cinquième Rang afin de défricher et d'y pratiquer l'abattis. Ils y construisent aussi une maison en bois rond d'environ 12 pieds de long par 12 pieds de large. On suppose qu'ils en profitèrent pour construire un abri pour les animaux. C'est au cours de l'été 1864 qu'Eugène, par un beau dimanche, après la récolte de foin, emprunte la jument et la charrette ou le tombereau de son père Augustin pour aller montrer sa terre du Cinq à sa future épouse, Marie-Eugénie Grondin. D'après l'oncle Émile Vachon, Augustin ne devait pas avoir d'autres voitures, buggy ou borlo. Il ajoute que Marie-Eugénie n'était pas démoralisée. Étant indienne, elle était habituée à la vie primitive.
Le mariage fut célébré le 27 septembre 1864. Se remémorant cette époque, Eugène racontait souvent à ses petits-enfants Raymond, Rosa, Alida et Lucia que son épouse et lui avaient passé leur premier hiver au Cinq avec une vache et cent livres de farine. C'est avec cette farine qu'Eugénie préparait ses tireliches (crêpes de farine de sarrasin, cuite directement sur le poêle). Leur alimentation principale devait être faite de viande sauvage.
L'oncle Émile raconte que, lorsque son grand-père Eugène voulait se faire quelques cennes, il se rendait jusqu'à Lévis avec son cheval et sa charrette et couchait chez les Leblond. Le lendemain, il prenait le traversier pour se rendre au marché à Québec. Il y passait toute la journée afin d'y vendre les produits de sa ferme et des peaux de renard qu'il transportait dans un coffre de bois. Il retournait coucher chez les Leblond, à Lévis, puis rentrait chez lui aux Saints-Anges. Chez les Leblond, il y avait une grande écurie. Dans le but d'économiser, Eugène apportait le foin pour nourrir son cheval. Pour à peine quelques cennes, il avait gîte et couvert chez Leblond. Quand on y pense, il était parti de la maison pendant trois jours pour bien peu d'argent.